Le shiatsu pour améliorer sa proprioception.

shiatsu et proprioception

Pour ceux qui ne me connaissent pas, j’exerce une autre activité. Je suis graphologue. Il y a quelques jours dans le cadre de cette activité, une maman m’appelle pour me parler des problèmes de dysgraphie de son fils de 8 ans.  L’anxiété chez cette mère était plus que palpable. Elle se sentait coupable des difficultés de son enfant. Sentiment renforcé par certains membres du corps enseignant (ils sont loin d’être tous comme ça…) qui n’hésitent pas à traiter l’enfant de débile. Il n’y a de débile que la réflexion ! Le réel problème pour l’enfant va être de pouvoir suivre une scolarité pénalisée par la lenteur du geste et la maladresse.

La dysgraphie est un trouble fonctionnel qui rend difficile l’acquisition et l’exécution de l’écriture.  Elle Touche 10 % des enfants. Les causes peuvent être : la dyslexie, un trouble de la coordination, dans certain cas des troubles de la coordination oculomotrice etc…

Le « sixième » sens qui ne fait pas de bruit

Qu’est ce qui nous intéresse en tant que praticien en shiatsu ? Les troubles liés à un traumatisme physique et psychologique mais aussi les troubles de la motricité en générale impliquant la perception du schéma corporel. En résumé, agir sur la proprioception.

La proprioception est la capacité mystérieuse du corps à localiser ses membres, et interagir avec ses sens, même dans le noir. Lorsque nous fermons les yeux, notre sens du monde et la place de notre corps ne disparaissent pas. Cette prise de conscience particulière nous aide comme pour les autres sens à nous diriger et à nous coordonner. Nombreux sont les gestes que nous faisons sans regarder où ils vont. Ce « sixième sens » directement lié au Shen ne disparait quasiment jamais. Il s’altère, se renforce mais ne disparaît que rarement.

Qu’est-ce que la proprioception a à voir avec le shiatsu ? Le shiatsu peut non seulement aider à gérer la douleur, mais peut également aider à prendre conscience de notre corps et de ses tensions. La plupart d’entre nous ont eu l’expérience d’un receveur qui ne se rendait pas compte à quel point leur corps est tendu, ou n’a jamais pensé que cela ferait autant de bien là où il croyait ne pas avoir mal. En effet, au fil du temps, ils s’habituent aux stimuli des propriocepteurs qui deviennent conditionnés, même s’ils ressentent un léger inconfort ou une douleur. C’est souvent associé à une mauvaise posture et à un mauvais équilibre général. Lorsque le shiatsu réduit les tensions, le receveur peut alors se détendre et enfin prendre conscience de ses limitations. Les pressions, les étirements ciblés que nous exerçons sont d’une grande efficacité dans la stimulation de ce 6ème sens qui n’est pas que physique.

Reprenons le cas de la dysgraphie. On en observe plusieurs formes et l’enfant peut en avoir plusieurs. En résumé et sans rentrer dans les détails car comme vous le savez plusieurs loges sont touchées:

  •  La dysgraphie maladroite ; caractérisée par une écriture lourde et désordonnée : Bois, Feu/Eau
  • La dysgraphie crispée, caractérisée par une écriture raide, anguleuse et tendue : Métal, Terre,
  • La dysgraphie molle, caractérisée par une écriture petite et négligée : Métal/ Bois
  • La dysgraphie impulsive, caractérisée par une écriture rapide, imprécise et illisible : Feu/Bois
  • La dysgraphie lente et précise, caractérisée par une écriture lente, signe d’une application et d’un effort intense : Terre/Métal/Eau

Une fois encore, seule une analyse de chaque situation vous permettra d’orienter votre séance de shiatsu. Le travail sur les différents Ben Shen est souvent pertinent quand une approche plus psychologique est nécessaire… et c’est souvent le cas.

Que ce soit dans les problèmes de dysgraphie ou de problèmes posturaux, le shiatsu à un véritable intérêt dans l’optique d’un retour à l’équilibre par une amélioration de la proprioception.

Shiatsu EqiLibre*

Photo Alexander Dummer

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