Praticien en shiatsu, chasseur de fantômes ?

Praticien en shiatsu, chasseur de fantômes ?

On fait un métier formidable.

Il y a des jours faciles, d’autres moins mais de temps, on fait des rencontres plus exaltantes. Il y a des sympathies particulières qui s’installent sans que l’on sache vraiment pourquoi.

Francisco (nous l’appellerons ainsi) fait partie de ces gens qui inspirent d’emblée la sympathie. Doux au regard, il se montre calme et souriant. Peut-être, peut-on noter des moments plus soucieux qui alternent avec de larges sourires un peu malicieux.

Depuis ses soucis de santé, plusieurs infarctus qui ont bouleversés son quotidien, Francisco ne se reconnait plus dans l’homme qu’il est. Il vaudrait redevenir l’homme entreprenant qu’il était. Il se surprend à rire de notre discussion, alors qu’il perd la saveur des choses. Cruelle sensation quand on sait que Francisco aime cuisiner pour lui mais aussi pour les autres. Ce besoin de nourrir et de soutenir les gens font partie de son caractère. C’est pour cela qu’il est apprécié de la gente féminine qui trouve en lui un homme compréhensif sur qui on peut compter. Il en sourit mais il se montre plus reconnaissant envers elles et surtout envers sa compagne pour qui il ne tarie pas d’éloges. Pourtant, sans rentrer dans la mélancolie, il perd le goût de la vie et Il a même la sensation dit-il ,de « marcher à coté de quelqu’un d’autre ».

C’est à ce moment là que je ne peux m’empêcher de lui faire remarquer le choix de son t-shirt. Deux fantômes effrayés d’avoir vu des gens vivants. Il me dit qu’il l’a choisi ce matin. C’est vrai qu’il est sympathique ce t-shirt et j’en profite pour lui parler de ces propres fantômes. Je lui parte de cette notion que l’on a en énergétique orientale des « GUI » (Kouei). Leurs définitions ne sont pas simples. On parle d’énergie qui vient de la terre et qui serait à la terre ce que serait la lumière dans notre ciel antérieur. On parle de fantômes, de démons etc… mais on parle aussi de nos propres démons, d’un esprit insatisfait que l’on n’apaise pas. Au final nous luttons contre nos propres démons. Nous luttons contre des racines qui ne donnerons plus rien et qui nous retiennent et nous empêchent de vivre le changement.

Ghostbuster ? Certainement car il nous faut chasser ces fantômes. Il faut labourer la terre pour qu’elle puisse mieux donner.  Changer de culture et accepter ce changement.   

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